La vulnérabilité est le degré de stress ou de perturbation qu’un système humain ou environnemental est capable de supporter avant d’être endommagé. Compte-tenu du fait que l’analyse de vulnérabilité s’apparente à une forme d’analyse de sensibilité et de la cascade d’incertitudes lors des évaluations des impacts du changement climatique, un grand nombre de simulations sont nécessaires. Dans ce cadre, afin de réduire le temps d’attente utilisateur qui pourrait être considérable, la conception d’un plan expérimental approprié est nécessaire, ainsi que l’utilisation du calcul à haute performance. Les travaux réalisés au cours d’une thèse portant sur l’analyse de vulnérabilité (en particulier, des prairies) au changement climatique, ont conduit à la conception d’un outil générique pour l’analyse de vulnérabilité avec une approche d’Ingénierie Dirigée par les Modèles. Pour cela, nous avons d’abord réalisé une approche de rétro-ingénierie sur des jeux de simulations existants et représentatifs de différentes étapes de l’analyse de vulnérabilité, afin de proposer des modèles UML des plans d’expériences et d’identifier un métamodèle. Puis, nous avons raffiné celui-ci à l’aide de nouveaux plans d’expériences relatifs à d’autres analyses de vulnérabilité. A l’aide de ces métamodèles, nous avons conçu et implémenté, avec le cadriciel Eclipse Modeling Framework (EMF), un outil générique, modulaire et permettant la distribution et l’interprétation des simulations pour l’analyse de vulnérabilité.

ROMAIN LARDY est actuellement post-doctorant au sein de l’IRIT et d’AGIR - UMR INRA 1248, à Toulouse. Son travail porte sur la problématique de la calibration muli-objectifs et multi-critères et de l’évaluation de la plateforme multi-agent (MAELIA) de modélisation des impacts sociaux-économiques et environnementaux des normes de gestion d’étiage. Il a réalisé sa thèse conjointement au LIMOS – UMR CNRS 6158 de l’Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand et à l’Unité de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP) de l’INRA. Son travail portait sur le calcul intensif pour l’évaluation de la vulnérabilité en utilisant une approche d’Ingénierie Dirigée par les Modèles, sous contraintes de plans d’expériences, avec une application à la vulnérabilité des prairies au changement climatique.